Vidéos des Assises « Psychotrauma & étrangers malades », Droit au séjour pour soins des exilés – 26 mars 2021

Assises « Psychotrauma & étrangers malades », Droit au séjour pour soins des exilés – 26 mars 2021

Depuis la Loi du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France , l’évaluation de l’état de santé des étrangers susceptibles de bénéficier d’un titre de séjour pour raisons de santé, auparavant dévolue aux médecins des ARS (MARS), a été transférée aux médecins de l’OFII. Les chiffres publiés sur cette mission d’évaluation de 2017 à 2019 indiquent une diminution considérable d’avis positifs : une demande sur deux en 2017 et 2018 avec l’OFII, toutes pathologies confondues, contre trois sur quatre en 2013 avec les ARS ; quant aux demandes pour pathologies psychiatriques, un quart seulement obtient un avis positif en 2017 et 2018. En 2019, on observe une augmentation d’avis positifs (33% pour pathologies psychiatriques) mais avec une baisse des demandes, surtout pour motif psychiatrique. Nombre de soignants qui suivent des patients exilés considèrent que ces avis sous-estiment la gravité des conséquences en cas d’interruption de traitement, surestiment les possibilités réelles d’accès aux traitements dans les pays d’origine, ignorent les impossibilités de retour pour des patients ayant vécu de graves traumatismes par violences intentionnelles, mésestiment les évaluations et la qualité du suivi des soignants. Ils constatent les conséquences de ces avis négatifs suivis de refus des préfectures de délivrer des titres de séjour : dégradation de l’état de santé et des conditions de soins pour ces patients gravement malades. Un collectif de soignants issus du champ hospitalier, libéral, associatif et d’acteurs de la recherche souhaite alerter sur cette situation et mobiliser les acteurs du soin avec ces Assises sur le thème « Psychotrauma et Etrangers malades », en recueillant l’expertise des soignants pour préciser les réalités du soin aux exilés en France, en particulier ceux souffrant de graves traumatismes psychiques, et faire valoir la gravité de ces situations cliniques, pour améliorer leur évaluation, qui ne peut se réduire à une application de critères standards généraux.

Retrouvez l’intégralité des assises sur la chaîne YouTube du Comede.

Un document de question / réponse complète cette journée.

Le collectif est ouvert ! Contact : dasempsy@gmail.com